Roman de fiction / anticipation
Christophe De ROUAU
Editions : Rivière Blanche
Sortie littéraire : Juillet 2018
Quatrième de couverture
Natou est un jeune plébéien d’une vingtaine d’année qui n’a jamais remis en question le monde dans lequel il vit. L’eau a disparu de la surface de la planète et sa fabrication reste le secret d'un peuple vivant dans une cité fortifiée, régit par une loi sévère et intransigeante. Comme l’ensemble de la population de Bidonville, ses journées se résument à travailler dans l’une des usines de production d’eau et à fouiller les ruines de la vieille ville en quête d'objets à échanger contre des rations de nourriture et d’eau. Mais la découverte d’un étrange objet dans les souterrains, lieu de repos des Esprits, va remettre en question ce monde : la véritable nature des citoyens, les responsables de la Grande Pénurie et les fondements de loi sur l’Or Bleu.
Extrait
Accroupi à bonne distance, il observe un trou qui s'ouvre dans le sol, au milieu des restes d'un bâtiment. L'une des entrées des Tunnels. A la voir ainsi, elle lui fait l'effet d'une bouche prête à avaler n'importe quoi passant à proximité, tel un gecko brun en chasse : camouflé sous une couche de sable, la gueule ouverte, attendant patiemment qu’une proie s'aventure assez près pour fondre sur elle. Autour de cette cavité se dressent des pans de murs en pierres blanches, reliques torturées du passé qui résistent encore à l'effondrement. Bien qu'il n'en reste pas grand-chose, Natou peut tout de même apprécier les dimensions de cette construction qui s'étire toute en longueur dans son champ de vision. Il a toujours eu du mal à croire que cette ville ait été bâtie par ses ancêtres. Si l'Histoire ne disait pas que les Citoyens ont toujours vécus dans leur ville fortifiée, il leur attribuerait l'existence de celle-ci. Sans parler de cette tranchée qui s'ouvre derrière lui, haute d’au moins deux plébéiens et large de quatre, aux parois verticales d'une planéité quasi parfaite si ce n'est quelques éboulements de terrain ci et là. Nul doute que la nature n’est pour rien dans son édification, mais est-elle pour autant un ouvrage de ses ancêtres ?