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  • Photo du rédacteurChristophe De Rouau

Jean-Pierre Boudine - Folio SF - 211 pages


Quand je suis tombé, un peu par hasard, sur ce bouquin en librairie, frappé du sigle SF, le titre m’avait interpellé, et en lisant la 4ème de couverture, je m’attendais à lire une histoire avec intervention d’une, ou plusieurs, entité extra-terrestre. Et maintenant que j’ai terminé ce livre, je peux dire : Que nenni ! Pas de petits hommes verts, de tripodes ou de monstre tentaculaire qui viendraient détruire ou sauver l’espèce humaine. De SF, ce roman n’a que le titre de la collection dans laquelle il a été édité. C’est de l’Anticipation.

Sous la plume Robert Poinsot, qui écrit en quelque sorte ses mémoires, l’auteur nous transporte dans un futur proche, très proche, une dizaine d’années tout au plus, pour nous relater un monde post-apocalyptique dont la cause n’est ni martiale, ni épidémique et encore moins écologique, mais juste financière. Le risque systémique est devenu crise mondiale.

Le paradoxe de Fermi est un exposé de faits qui nous explique la chute de la civilisation humaine suite à l’effondrement du système financier mondial. Il n’y a pas vraiment d’action dans cette histoire, mais là où l’on pourrait s’attendre à une laborieuse, longue et inintéressante lecture, on trouve un récit qui captive. L’auteur arrive à nous garder dans son futur sans espoir en dépeignant une cause et une suite d’événement tout à fait plausibles qui donne envie de savoir comme tout cela va finir. C’est tellement vraisemblable que cela fait froid dans le dos.

J’ai trouvé cette lecture fortement agréable et prenante, du moins jusqu’à l’explication du paradoxe. Les explications philosophiques, scientifiques et historiques m’ont rapidement emmêlé les neurones. Mes connaissances scientifiques doivent un peu trop limitées pour appréhender la vision de l’auteur sur ce sujet. Ce que j’ai compris, enfin je crois, c’est le lien avec la chute de l’humanité. Je n’en dirais pas plus pour ne pas en dévoiler trop. Je dirais juste que je suis un peu déçu par la chute, j’espérai autre chose.

Quoi qu’il en soit, je recommande tout de même ce livre qui nous offre une nouvelle vision de la chute de notre civilisation.

Je vous laisse avec la 4ème de couverture.


Dans son repaire situé quelque part à l’est de l’arc alpin, Robert Poinsot écrit. Il raconte la crise systémique dont il a été témoin : d’abord le salaire qui n’arrive pas, les gens qui retirent leurs économies, qui s’organisent pour trouver de quoi manger, puis qui doivent fuir la violence des grandes villes et éviter les pilleurs sur les principaux axes routiers.

Robert se souvient de sa fuite à Beauvais, de son séjour dans une communauté humaniste des bords de la mer Baltique et des événements qui l’ont ramené plus au sud, dans les Alpes.

Quelque part dans le récit de sa difficile survie se trouve peut-être la solution au paradoxe de Fermi, à cette célèbre énigme scientifique : dans un univers aussi vaste que le nôtre, l’espèce humaine ne peut pas être la seule douée d’intelligence ; alors où sont les autres, où sont les traces radio de leur existence ?

Jamais auparavant l’effondrement de notre civilisation ne fut décrit de façon plus réaliste.

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